Bonita & Bonitasoft  - 5min

Télétravail illimité, choix du matériel : Bonitasoft déploie son nouvel étendard RH

Télétravail illimité, choix du matériel : Bonitasoft déploie son nouvel étendard RH
Bonitasoft
08 January 2020

Labellisé « Great place to work » pour la 2e année consécutive, Bonitasoft n'a pas ménagé ses efforts depuis l'obtention de sa première certification en décembre 2018.

À l'époque, l'éditeur français spécialisé dans l'automatisation des processus métier voulait prendre du recul après trois années de mise à l'équilibre.

Créée il y a dix ans, l'entreprise compte aujourd'hui 80 salariés répartis entre Grenoble – un bassin d'emploi très concurrentiel pour les développeurs –, Paris et San Francisco.

« Nous avions besoin de savoir comment nos collaborateurs percevaient leur situation de travail, expose Carole Winqwist, VP marketing. Dans cette optique, la certification Great place to work nous a semblé la plus sérieuse ».

L'occasion aussi de mettre à plat et de documenter les différents pans de la politique RH de l'entreprise. « Un vrai exercice d'écriture », qui « permet de se poser les bonnes questions : que fait-on aujourd'hui ? Comment se démarque-t-on ?, etc. ».

Flexibilisation du lieu et temps de travail


Bonitasoft n'a pas eu à rougir du premier questionnaire anonyme adressé aux équipes : avec un taux de participation de 92,5 %, 86 % des salariés ont déclaré évoluer dans une entreprise où il fait bon travailler.

 « Nous nous sommes rendu compte que nous faisions déjà beaucoup de choses pour une entreprise de notre taille. Mais certains résultats n'étaient pas satisfaisants au regard de ce que nous voulions proposer aux salariés », concède la directrice marketing.

D'où la création d'un poste de « vice president of people » (siégeant au comité de direction) confié, en avril 2019, à Charlotte Adams, une ancienne responsable RH de la maison. Premier chantier d'envergure, la flexibilisation du lieu et du temps de travail, dont les principes sont actés dans une charte.

L'entreprise a opté pour un système atypique reposant sur la confiance et la transparence. Chaque salarié peut télétravailler quand et autant qu'il le souhaite, d'où il veut, sans demander l'autorisation.

Il est également maître de son temps de travail dès lors qu'il effectue au moins six heures dans la journée (39 heures par semaine). « Nous demandons seulement aux collaborateurs de signaler leur lieu de travail et leur disponibilité dans l'agenda interne », précise Charlotte Adams.

"Choose your own device"


Aucun problème donc pour caler des rendez-vous personnels en semaine, changer d'air... ou éviter un déménagement. « À Grenoble, la plupart des salariés viennent régulièrement au bureau. Mais nous donnons à chacun la possibilité de s'organiser comme il le souhaite. Les postes étant ouverts au télétravail à 100 %, nous avons pu recruter des candidats à Angoulême et à Annecy », se félicite-t-elle.

Outillée pour les réunions à distance, l'entreprise maintient le lien en réunissant toutes ses troupes dans la métropole alpine deux fois par an.

Autre changement orienté qualité de vie au travail et propre à séduire la population de développeurs : le passage au CYOD (Choose your own device), qui donne aux collaborateurs la possibilité de choisir leur matériel – le budget alloué est de de 2 450 euros hors taxes par personne –, avec un renouvellement autorisé tous les trois ans.

En termes de rémunération, l'entreprise, qui dégage des bénéfices depuis cette année, a mis en place un accord d'intéressement. « Les salariés sauront bientôt ce qu'il en est en fonction de l'atteinte des objectifs fixés », ajoute la directrice RH.

Un package d'avantages sociaux qui comprend aussi une journée de bénévolat (pour ceux qui le souhaitent), ainsi qu'une journée supplémentaire accordée pour toutes les absences conventionnelles Syntec-Cinov (mariage, décès...).

Feedback continu


Enfin, Charlotte Adams travaille à la formalisation d'un processus de suivi mensuel des salariés. « Nous avons sensibilisé les managers à la nécessité d'aller au-delà des points strictement opérationnels pour avoir des entretiens en continus et plus fluides centrés sur les salariés, la façon dont ils se sentent et se projettent dans l'entreprise. Il s'agit d'instaurer une culture du feedback », résume-t-elle.

Le poste de dépenses le plus important de cette rénovation RH ? « Le CYOD », répond la directrice RH, invoquant les nouveaux équipements pour les uns et les mises à jour pour les autres. « Mais le télétravail est neutre, puisque les collaborateurs utilisent leur portable professionnel ou, à défaut, leur ordinateur personnel. »

L'entreprise observe les premiers retours sur investissement de sa démarche. Le taux de salariés satisfaits a atteint 92 %.

« La certification a eu un impact positif sur notre marque employeur, tant auprès des candidats à l'embauche que de nos salariés, qui ne se rendaient pas forcément compte de ce qui leur était déjà proposé, soutient Carole Winqwist. Mais nous ne voulons pas uniquement être une entreprise 'sympa'. Notre objectif est d'attirer des profils d'excellence ! ».

Hélène Truffaut

Cela pourrait également vous intéresser