"Bonitasoft intervient pour la transformation digitale de ses clients qui expriment à cette occasion des demandes de mobilité" déclare Carole Winqwist, directrice marketing chez Bonitasoft, société française qui édite une plateforme applicative basée sur du business process management (BPM).
On le voit, les préoccupations autour de la mobilité sont plus ou moins fortes selon les éditeurs de BPM. Tous n'ont pas la même histoire et ne visent pas les mêmes cibles.
Mais d'ailleurs, faut-il encore parler de BPM ? Le BPM a pour ambition de modéliser informatiquement les processus métier à la fois dans leurs aspects applicatifs
et humains. Cependant, le terme s'efface au profit de celui d'iBPMS. L'« intelligent business process management suite », ou gestion intelligente des processus métier,
fait appel aux algorithmes de machine fait un objet d'étude de marché, synthétisé dans un fameux tableau « magic quadrant ». Bonitasoft, Itesoft, Pegasystems : tous trois affichent volontiers leur présence dans ce « magic quadrant ».
Cependant sur le terrain, comment la mobilité d'un processus s'organise-t-elle ? Les solutions de ces éditeurs sont disponibles pour n'importe quel terminal, téléphone ou tablette, quel que soit le système d'exploitation (Android, iOS ou autres). L'utilisateur accède à son processus via le navigateur de son appareil. Les plateformes sont construites en responsive design, l'affichage s'adapte au type d'écran. « L'application finale dépend de ce que le client veut », précise Carole Winqwist « l'interface peut afficher plus ou moins de fonctionnalités sur le mobile, en fonction de ses souhaits ».
Intérêt de tous les secteurs
Bonitasoft perçoit un intérêt de tous les secteurs pour la mobilité de leurs processus. Bien sûr ceux de la finance, des assurances, de l'énergie, des télécoms et de la pharmacie, ce qui s'explique par leur avance dans la transformation digitale. Mais aussi le secteur public, l'éducation - l'université de Paris Dauphine utilise la plateforme Bonita pour les dossiers des professeurs contractuels - et le secteur privé pour tous domaines : grande distribution, santé, médias, même le BTP.
Complémentarité entre iBPMS et RPA
Pour les technologies de gestion des processus, quel sera le coup suivant ? Il est en fait déjà largement esquissé, notamment avec la RPA, « robotic process automation ».
(...). Dans la même logique, Bonitasoft a noué un partenariat avec UiPath, société d'origine roumaine elle aussi spécialisée en RPA. « La RPA va amener les entreprises à prendre davantage en considération l'iBPMS », espère Carole Winqwist.
Robot humanoïde
Par ailleurs, Bonitasoft travaille sur le process mining, intégrant de l'intelligence artificielle aux processus. Il s'agit d'améliorer le temps d'un processus ou les propositions que le système peut fournir. Pegasystems pense aussi bots et chatbots, une offre d'ores et déjà disponible. Elle tire profit de la gestion de processus, en sachant se référer au dossier du client, son historique d'interactions, afin de produire les meilleures propositions possibles. Pour sa part, Itesoft fait l'expérience du robot humanoïde présenté en septembre dernier lors des Salons Solutions. Conçu sur la base de sa plateforme, il pourrait « recevoir » un client, par exemple dans une boutique de téléphonie mobile. Le but est d'« optimiser les processus d'engagement et de relation client » à travers différentes actions : suivre un visage, identifier un client connu, lire sa pièce d'identité, retrouver son dossier dans une application tierce, proposer des offres adaptées... La gestion des processus n'a pas fini de nous étonner.
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