La majorité des entreprises se lancé dans l’optimisation de ses processus et entend approfondir cette initiative.
L’étude IDC France
Cette étude menée auprès de 204 entreprises et administrations françaises montre que plus 7 sur 10 d’entre elles ont déjà lancé des initiatives visant à optimiser leurs processus métiers. Pas moins de 79% des responsables métier et 70% des profils issus de la DSI affirment que leur organisation a ouvert des chantiers en la matière.
Au-delà de ce constat, l’étude permet aussi de mettre en évidence le volontarisme des organisations en la matière. Car celles-ci entendent bien approfondir leurs démarches sur le sujet. Par exemple, aujourd’hui, 32% des directeurs métiers interrogés estiment que la part des processus déjà optimisés au sein de leur entreprise varie entre 51 et 75%. Dans deux ans, la proportion d’organisations se situant dans cette fourchette, pourtant déjà élevée, devrait reculer de 12 points. Dans le même temps, la part des entreprises ayant optimisé entre 75 et 90% de leurs processus devrait progresser de 15 points.
Part des processus métiers optimisés aujourd’hui et dans deux ans
Même volontarisme en matière d’automatisation des processus
Dans la lignée des résultats précédents, les directions métier et IT affichent également une activité soutenue en matière d’automatisation de processus. Environ une direction métier sur deux et une direction IT sur deux expliquent avoir déjà automatisé certains processus ou parties de processus. Et, là encore, les entreprises françaises prévoient d’accroître leurs efforts en la matière au cours des 24 mois qui viennent (voir graphiques ci-dessous).
Part des processus métiers automatisés aujourd’hui et dans deux ans
Un terreau favorable au développement de l’intelligent process automation
Le volontarisme affiché en matière de modernisation des processus, l’approfondissement de ces démarches que les entreprises anticipent ainsi que l’alignement des objectifs des directions IT et métiers (autour de la productivité et de l’efficacité des équipes) sont autant de facteurs qui plaident pour le développement de ce qu’IDC appelle l’Intelligent Process Automation (IPA). Un domaine qui couvre tant les besoins en matière d’orchestration, d’intégration et de transformation des processus métier que ceux liés à l’automatisation de certains d’entre eux.
IDC voit l’IPA comme une initiative stratégique visant à accélérer la transformation numérique des entreprises, en facilitant la transformation et l’automatisation des processus. Au niveau mondial, les dernières prévisions d’IDC prévoient une croissance annuelle moyenne de 13,2% pour ce marché sur la période 2018-2023 (et même 14,4% pour la région EMEA). A l’horizon 2023, le marché de l’IPA pèsera 22,7 Md$, contre 8,4 Md$ en 2018.
Cette croissance attendue va faire progresser le taux d’équipement des entreprises françaises en outils dédiés à l’orchestration et à l’automatisation des processus. Cela vaut pour les RPA (Robotic Process Automation), ces robots logiciels qui reproduisent les interactions routinières des utilisateurs avec les applications, mais également pour d’autres outils dédiés à l’intégration ou à l’orchestration comme le BPM.
Car, pour IDC, si le RPA concentre une bonne partie de l’attention médiatique, il se focalise uniquement sur l’automatisation de tâches unitaires. Or, l’IPA voit plus loin et vise à étendre des initiatives encore essentiellement locales à l’ensemble de l’organisation. L’approche IPA apporte une voie pour réconcilier les automatisations, souvent limitées à des tâches unitaires - notamment au travers des RPA -, avec une démarche plus holistique, portée en particulier par le BPM (Business Process Management).
Cette dernière catégorie d’outils, offrant une vue d’ensemble des processus métiers et de leurs interactions pour les optimiser et les automatiser autant que possible, est aujourd’hui déployée, en cours d’installation ou à l’étude dans un quart des entreprises françaises. Un niveau déjà significatif, mais qui devrait encore progresser significativement dans les années à venir, étant donné l’importance que les entreprises accordent à l’optimisation et à l’automatisation de leurs processus.
En définitive, l’étude d’IDC souligne la volonté des entreprises françaises de rénover ou de rendre plus efficients les processus bâtis sur leurs systèmes legacy pour les rendre compatibles avec les exigences de la transformation numérique.
Méthodologie
L’étude sur l’orchestration et l’automatisation des processus, réalisée par IDC en partenariat avec BonitaSoft, repose sur une enquête menée en France, entre décembre 2019 et janvier 2020, auprès de 204 entreprises et administrations françaises de plus de 500 personnes. Les personnes interrogées sont des décideurs IT (Directeurs des systèmes d'information et responsables informatiques) pour la moitié de l’échantillon, et des directeurs métiers pour l’autre moitié.
52% des organisations interrogées sont des ETI (de 500 à 1000 salariés), les 48% restant sont de grandes entreprises employant plus de 1000 personnes.
A propos d’IDC
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